lundi 25 juillet 2016

Bientôt le spectacle !

                         Le spectacle 2016 aura pour cadre
                       la majestueuse Abbatiale de Pontigny

Le réalisateur Fabrice Maigrot va nous conter «Le Temps des Bâtisseurs», autrement dit les débuts  de l’Abbaye à partir des années 1130 et son développement. Il s’agit d’une représentation théâtrale en 7 tableaux mêlant acteurs professionnels et comédiens amateurs.

           Histoire, costumes, lumières et musique seront les ingrédients de cette soirée magique

                    Pour mieux s’imprégner de l’ambiance, le spectacle sera donné dans l’abbatiale
                                     Les spectateurs, seront donc placés au centre de la nef,
                            dans la blancheur de l’Abbatiale avec, au-dessus de leurs têtes,
                                      la voûte d’ogives en place depuis plus de 860 ans. 


Le soir venu, le spectateur, arrivé au centre du village, s’engagera dans la longue allée, bordée de tilleuls, pleine de témoignages historiques : sur la droite avant la porterie du 18e siècle, la prélature, qui abrita en son temps le savant Abbé Auguste Tauleigne et à gauche l’arbre de la liberté planté en 1989.

Après la porterie  et l’école maternelle, un bâtiment agricole sous le nom de «ferme de la basse-cour; sur la gauche, la grille donnant sur le Domaine de l’Abbaye, puis, plus loin en continuant l’allée, le cimetière paroissial où reposent l’Abbé Tauleigne et Paul Desjardins, qui organisa de 1910 à 1939 les fameuses réunions littéraires et philosophiques des «Décades de Pontigny ».

Enfin l’Abbatiale, construite à la période charnière art roman-art gothique, très lumineuse et d’une blancheur remarquable due à la qualité de la pierre calcaire  appelée « pierre de Tonnerre » ou « pierre de Bourgogne ».
C’est la première nef cistercienne voûtée d’ogives qui soit parvenue jusqu’à nous. Elle compte sept travées.

Réservations du lundi au samedi de 11 h à 13 h  et de 18 h à 20 h :
- par téléphone : 06 52 33 59 70
- par mail à : pontignyenlumiere@gmail.com 
- sur place, dans le domaine abbatial  dans la boutique de «Pontigny en lumière»

Plein tarif : 16 euros
Tarifs réduits :
Groupe de 20 personnes, handicapés, demandeurs d’emploi,
jeunes entre 12 et 18 ans : 13 euros / enfants de 4 à 12 ans : 8 euros.
Gratuit : moins de 4 ans sans place assise

dimanche 15 mai 2016



Tombeau de saint Edme vu du choeur



Saint Edme : un prélat anglais de Canterbury à Pontigny

     Edmund, né près d’Oxford, à Abingdon, vers 1170, dans une famille de marchands, fait de solides études à Oxford, puis à Paris. Il revient enseigner à Oxford, quelque temps. Ensuite, il s’oriente vers la théologie, qu’il étudie probablement auprès d’Etienne Langton, archevêque de Canterbury qui avait trouvé refuge à Pontigny durant sept années.

     Professeur de théologie, dans ce qui sera appelé plus tard Saint Edmund Hall à Oxford, il est remarqué grâce à son traité spirituel Le Miroir de l’Eglise, beaucoup traduit. Intellectuel brillant, d’une grande rigueur morale, menant une vie d’ascèse, sans ambition politique, il sera pourtant sollicité pour le poste d’archevêque de Canterbury, comme candidat de consensus entre le pape et le roi.
     Animé d’un réel souci pastoral, il se consacre à sa charge, se montre réformateur, généreux avec les pauvres, sans goût pour les honneurs.


    L’abbaye de Pontigny l’accueille en 1237. Il y fait étape sur le chemin de Rome. Il revient en novembre 1240. Fatigué, sentant sa fin proche, il décide de retourner en Angleterre, mais la mort le saisira le 16 Novembre près de Provins.

     Le père abbé de Pontigny et quelques moines vont chercher le corps embaumé. Un miracle sur le chemin les convainc qu’ils ont un saint homme. Toute la communauté cistercienne de France et d’Angleterre se mobilise pour obtenir une canonisation. Des récits de miracles sont collationnés dans un Rouleau qui en recense 250 en peu de temps. A la fin de 1246, Edmund est proclamé saint sous le patronyme de Saint Edme.

     La vie des moines prend une autre tournure puisque leur abbaye devient lieu de pèlerinage, un des plus fréquentés d’Europe au Moyen-Age. Les dons affluent. Un office est écrit pour honorer le saint dans toutes les abbayes filles de Pontigny.


     Jusqu’à l’époque contemporaine, le culte à Saint Edme fut vivace. Les prénoms d’Edme, Edmée, Edmond, si fréquents dans la région, témoignent de la protection qu’on recherchait. Les croix de Saint Edme, les chemins de Saint Edme dans les communes voisines rappellent les itinéraires suivis par les pèlerins. 

lundi 9 mai 2016



La boutique de « PONTIGNY EN LUMIERE »


La boutique est ouverte depuis 2014 dans le domaine de l’Abbaye pour fêter les 900 ans de l’abbaye cistercienne de Pontigny.

Son but était de mieux se faire connaître et d’obtenir du financement pour mener à bien le projet du spectacle de Son et Lumière intitulé « Chronique des pierres » que l’association a osé faire, ce fût une grande réussite (plus de 3800 personnes ont vu ce spectacle), malgré un temps déplorable les premiers jours. 
Mais la pluie m’arrête pas le pèlerin, ni l’association ni bénévoles

Donc, en 2016 une nouvelle édition  intitulée « Le temps des bâtisseurs », est programmée les 11.12.13.14 août, devinez où : dans l’église abbatiale.

Pour nous permettre de préparer ce spectacle historique, la boutique de Pontigny en Lumière est de nouveau ouverte, tous les jours de la semaine par une équipe de bénévoles de 10h00 à 12h30 et de 14h00 à 17h45.

Venez découvrir nos articles souvenirs et utilitaires, porte-clés, stylo, tapis de souris, magnet, mug, set de table, verres gravés et autres . . . , tout cela à l’effigie de l’Abbaye de Pontigny.

- Sans oublier nos vins * : Chablis, Bourgogne Chitry blanc et rosé, crémant de   Bourgogne  de la production de Céline et Antoine Angst.

- le miel de l’Abbaye, production locale et artisanale de Francine et Claude.

- le livre  MÉMOIRES DE PONTIGNY,  qui a permis de recueillir une multitude  de témoignages  des habitants du village ou des personnes nées à Pontigny,  allant de 1906 à 1960, merci à Jacqueline et son équipe de bénévoles

 - et le fleuron de notre boutique, le « ROSIER DE L’ABBAYE DE PONTIGNY »,    sous l’initiative de notre amie Arlette et des Roseraies ORARD France.
 Ce rosier  a été créé pour 2014, il symbolise notre prestigieuse abbatiale,
 siège de la Mission de France.
 C’est une rose ancienne de variété vigoureuse à fleurs groupées avec un    léger parfum. Les fleurs composent un nuancier de teintes rosées et  argentées parfois mouchetées de rouge plus sombre, floraison abondante,  hauteur de 80 cm.
 Il sera une beauté sous vos yeux dans votre jardin.
 Venez nous rendre visite, vous ferez un beau geste pour notre association.

                        Huguette, responsable de la boutique


lundi 18 avril 2016

Comme moi, vous rêvez .....




Comme moi vous rêvez de participer 
comme comédien amateur dans le spectacle historique 
des 11, 12 13 et 14 août prochains à l’abbaye de Pontigny ?


A côté des comédiens professionnels, une quinzaine de comédiens amateurs prendront part au spectacle et tiendront un petit rôle de figuration ou même, pour les plus expérimentés, diront un texte.
Voilà une expérience que j’aurais  bien aimé vivre si l’organisation de cet événement me laissait du temps libre.

Jouer à être un personnage qui ne ressemble pas et que malgré tout j’aurais  réussi à faire vivre en me costumant, en adoptant ses gestes et ses expressions, en le faisant parler,  en exprimant ses sentiments et ses opinions , voilà une exercice audacieux, enthousiasmant et excitant.  
Je sais aussi qu’il me faudrait  dominer mon stress, une sensation inévitable d’angoisse et de peur qui envahit au moment d’apparaître sur scène. Un pari audacieux   car il me serait  nécessaire de me surpasser afin de transporter le public dans l’imaginaire du récit.

Je ferais toute confiance à Fabrice Maigrot auteur et metteur en scène de ce spectacle pour m’aider à y parvenir et faire éclore en moi ce talent caché de comédien ! Mais Fabrice m’aurait-il choisi lors de l'audition qu’il va organiser pour les choix de ses comédiens bénévoles ? Je ne le saurai pas.

Mais vous, si vous désirez partager cette belle expérience, venez le samedi 30 avril à 10 heures salle des conférences du domaine abbatial de Pontigny pour une réunion d’information sur le recrutement des comédiens amateurs. Alors à bientôt.


Claude Henriat
Président de l’association Pontigny en lumière
06 52 33 59 70





            Où donc a été prise cette photo 
qui représente un masque de théâtre ? 


Et bien c’est un décor de la tribune
de l’orgue de l’église abbatiale
 de Pontigny, là même où sera donné notre spectacle théâtral, 
"Le temps des bâtisseurs"

mardi 5 avril 2016


Du roman au gothique

      Voilà deux mots qui renvoient à des architectures aux caractéristiques facilement identifiables et très répandues en Europe, dans les bâtiments civils et religieux. Ainsi, on parle d’églises romanes, puis d’églises gothiques dont les grandes cathédrales sont le fleuron. Toutefois, on dit que l’abbatiale de Pontigny est un édifice de transition ; c’est qu’il n’y a pas eu rupture entre les deux architectures mais évolution. On la doit à des préoccupations économiques souvent, et à un perfectionnement des techniques surtout.
       Les bâtiments romans sont imposants avec peu d’ouvertures. L’impression de lourdeur, due aux murs épais, aux piliers massifs, aux voûtes en berceau avec arcs en plein cintre, au chevet plat ou en cul-de-four, aux fenêtres étroites, est évidente dans les églises de Tournus (Saône-et-Loire), de Cadouin (Dordogne), du Thoronet (Var).
      Il faut beaucoup de pierres pour élever de pareils bâtiments. Le coût des matériaux et des transports poussera à rechercher des méthodes nécessitant moins de pierres.

      L’emploi de l’arc brisé, repris aux  églises wisigothiques, nombreuses en Espagne du Nord aux VII°-VIII° siècles, et la voûte d’arêtes représenteront déjà deux changements précurseurs.
      C’est à Durham en Grande-Bretagne que, pour la première fois au tout début du XII° siècle, on renforcera les arêtes en faisant saillir les arcs diagonaux. Cela facilite l’établissement de la voûte et dirige sur des points définis les poussées exercées.
La basilique de Saint-Denis (Ile de France), puis la cathédrale de Sens (Yonne) reprendront cette technique appelée croisée d’ogives. L’ogive est un double cintre bloqué par la clé de voûte. Les poussées sont recueillies sur des points précis au sommet de supports verticaux : les colonnes. Les murs ne sont plus nécessaires, on peut multiplier les ouvertures avec vitraux qui apportent la lumière. Les voûtains, entre les ogives, sont de peu de poids et indépendants de la structure.
Preuve à l’abbaye d’Ourscamp (Oise) où l’église,  en ruine, a son déambulatoire qui offre toujours au ciel la nudité de ses arcs ogivaux.

A Sens, l'architecte choisi par Henri Sanglier, archevêque, vers 1120, va appliquer cette technique et va surtout complètement innové en renforçant la solidité par les arcs -boutants : ainsi naît le gothique au nord de Pontigny, dans le plus grand archevêché de France.

      L’abbatiale de Pontigny a perdu son chœur à chevet plat typiquement roman, tel qu’il existe encore à l’abbaye de Fontenay (Yonne) ; elle offre des transepts encore romans, à piliers très larges qui supportent la voûte d’arêtes. Par contre, la nef, plus haute que les transepts, à larges ouvertures, est d’un gothique des débuts avec toujours de larges piliers mais des ogives pour les voûtes.

      Construit en à peine vingt ans, l’édifice garde donc le témoignage de ces deux styles d’architecture. L’impression de légèreté et d’élégance du gothique est manifeste dans le chœur totalement refait à la fin du XII° siècle.

vendredi 1 avril 2016

Mémoires de Pontigny : Paul Desjardins






Les habitants de Pontigny ont toujours vécu un peu différemment des autres villageois car leur vie, de tout temps, a été étroitement liée à celle de l'Abbaye.
La création du village date d'après la révolution, mais on retrouve déjà, dans des documents de 1775, la mention de certains noms qui y fondèrent ensuite famille, comme "Louis Crochot" ou  " la veuve Viaux". Leurs descendants reposent dans le cimetière proche de l'abbatiale.

 Il est toujours étonnant, de nos jours, d'entendre les habitants  évoquer leur père ou leur grand-père  qui "avait bien connu" l'Abbé Tauleigne  ou Paul Desjardins".
Aujourd'hui,  Alain Garnier, conseiller municipal, nous parle du maçon Léon Aléonard :

"Sur cette photo de famille figure, à droite, le maçon Léon Aléonard. Il travailla régulièrement pour Paul Desjardins et réalisa entre autres choses la belle cheminée de la pièce dite "chambre de Gide" dans le Dortoir des Convers.

 Il est cité dans les Cahiers de Paul Desjardins".

·        Extrait de la brochure "mémoires de Pontigny" disponible à la boutique de notre association "Pontigny en lumière" qui vient d'ouvrir en ce  début avril 2016 dans le Domaine de l'Abbaye.

dimanche 28 février 2016

Mémoires de Pontigny




 Abbaye de Pontigny
salle des convers, grilles intérieures 
cliché collection privée


A l'occasion des festivités des 900 ans de l'Abbaye, nous avons demandé aux habitants comment ils avaient vécu les grandes dates du 20e siècle. Ces "Mémoires de Pontigny" (1) ont mis en relief le lien étroit qui unit
la population de ce petit village à son abbaye cistercienne :
les familles de souche pontignatienne ont été en effet très nombreuses à nous transmettre des souvenirs évoquant Paul Desjardins, l'Abbé Tauleigne,

le Collège franco-américain des Pères de Saint-Edme, la Mission de France ....

Claude Graillot, par exemple, a été l'un des premiers à nous faire parvenir un texte concernant son grand-père, Edmond Graillot. Celui-ci a fait partie des artisans qui ont travaillé pour Paul Desjardins. Il a réalisé les grilles intérieures de la salle des convers. Voici son témoignage.


« Installé à Pontigny comme Maréchal-ferrant, et suite à la demande de Paul Desjardins, parrainé par les Beaux- Arts de Nancy, mon grand-père Edmond Graillot (2), né en 1882, accepta de réaliser à la forge les grilles de la Bibliothèque de Desjardins - actuellement salle du dortoir des Convers. Cela représenta 900 heures de travail, uniquement en forge et ferronnerie.
En 1952/53, suite à l’explosion du train de munitions en gare de Pontigny pendant la seconde guerre, il réalisera aussi la réparation de la ferronnerie des vitraux de l’abbatiale, soufflés par cette explosion. Cela représentera deux années de travail.
Pour ces deux événements, en plus des services rendus aux habitants de la commune, il reçut le 1er octobre 1960 la croix de Chevalier du Mérite Confédéral en récompense des éminents services rendus à la Confédération Nationale des artisans ruraux. Conseiller municipal de 1945 à 1959, il décédera en 1977, entouré par ses trois fils Pierre, Jean et Jacques.
 Il repose au cimetière de Pontigny, après une vie bien remplie de travail et de dévouement au sein de cette commune qu’il apprécia particulièrement. »


(1) un recueil a déjà été publié, envoyez-nous un mail à pontignyenlumiere@gmail.com  si vous souhaitez l’acquérir ou venez à la boutique de notre 
association, sur le domaine abbatial qui ouvrira en avril.


(2) Edmond Graillot est cité dans le livre In memoriam Paul Desjardins :
« Pour entrer dans l’église, le grand cercueil est porté par des artisans du pays, ceux qu’il aimait, ceux qu’il avait fait travailler pour l’Abbaye -le forgeron surtout - Graillot, l’auteur des belles portes de la bibliothèque. »
                                                                                                                
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dimanche 21 février 2016

Façade est de Pontigny - cliché Richard Galleron

Heureux qui, comme Ulysse, a fait un beau voyage,
Ou comme cestuy-là qui conquit la toison,
Et puis est retourné, plein d'usage et raison,
Vivre entre ses parents le reste de son âge !

Quand reverrai-je, hélas, de mon petit village
Fumer la cheminée, et en quelle saison
Reverrai-je le clos de ma pauvre maison,
Qui m'est une province, et beaucoup davantage ?

Joachim du Bellay (1522 - 1560)




Il va venir, il est venu ! Effervescence à Pontigny  au milieu du 16e siècle

Je suis le prieur de l'abbaye de Pontigny, l'adjoint de l'abbé si vous voulez et ma tâche est bien compliquée depuis qu'une décision du roi François 1er a bouleversé la vie de toutes les communautés monastiques.
Nous n'élisons plus notre abbé, le roi le choisit pour récompenser des services rendus.*

J'attends donc, en cette année 1545, la venue de Monseigneur Jean du Bellay, notre abbé commendataire, comme on doit le dire, un cardinal s'il vous plaît.

Voilà, il est venu, il a apposé sa signature et son sceau sur l'acte officiel, il a tout juste visité le domaine, à peine posé des questions sur les revenus et il est parti pour Rome. Nous ne le reverrons plus.

Le petit jeune homme (Joachim du Bellay) qui l'accompagnait et lui servait de secrétaire, avait l'air bien triste de quitter la douce France.



*François 1er décide que des laïcs, grands seigneurs ou bourgeois, serviteurs de la monarchie, vont percevoir les revenus des abbayes sans aucune contrepartie. Jusqu'alors, les abbés étaient élus par les moines au sein de l'abbaye.Cette décision royale est souvent considérée comme le début de la ruine des ordres monastiques.











lundi 8 février 2016




Vue sur le bâtiment des convers et l'aile conservée de l'ancien cloître 
Abbatiale cistercienne de Pontigny

"L'homme veut tout voir. La curiosité dynamise l'esprit humain". 
Gaston Bachelard, écrivain participant aux décades de Pontigny (milieu XXe siècle)


Au coeur de l'hiver, la visite de l'église de Pontigny oblige à un autre regard ; la lumière est douce et différente. Les rayons du soleil révèlent toutes les techniques de l'architecture employée et ici à Pontigny, les bâtisseurs ont à chaque siècle trouvé comment s’adapter au terrain marécageux, puis aux volontés des moines pour l'organisation de leur journée et des prières.

Les codes appris par ceux qui sont habitués à découvrir les édifices religieux font que chacun voit le roman et le gothique, reconnait la sobriété cistercienne. Et pourtant , si ce jour-là, le ciel est bas et gris, apparaît dans la pénombre, en fin de journée, des détails qui faussent ces fameux codes. Pour celui qui vient ici souvent, c'est là tout le charme de ce lieu.

Pour ceux qui viennent pour la 1ère fois, l'éblouissement et le choc émotionnel s'emparent d'eux sous la tribune d'orgue. Puis subtilement, en avançant, alors qu'ils pensaient voir une unité, ils remarquent les motifs différents des chapiteaux au feuillage stylisé et les voûtes qui évoluent avec leur avancée. 

 A l'extérieur, l'ensemble des bâtiments et le parc du domaine jouent aussi un rôle dans ce puzzle d'histoire.

C'est tout cela qui met notre metteur en scène Fabrice Maigrot en ébullition en ce moment ; il écrit notre futur spectacle du mois d'août, "Le temps des bâtisseurs". Chaque bénévole, à chaque visite à Pontigny, se demande ce qu'il va retranscrire de tout ce que Pontigny offre à la réflexion, à l'architecture, à la force de l'âme humaine et aussi à ce que peuvent faire les hommes de bonne volonté ensemble.

samedi 30 janvier 2016

D'une abbaye à l'autre



Ce week-end du 30 et 31 janvier a lieu à Irancy, charmant village viticole de l'auxerrois, à 30 km de Pontigny, un fête traditionnelle en pays bourguignon : la grande Saint-Vincent tournante de Bourgogne.

Irancy a été longtemps terre des moines de l'abbaye Saint-Germain d'Auxerre, abbaye bénédictine qui a eu au cours de son histoire de nombreux liens avec l'abbaye cistercienne de Pontigny : parfois des conflits de propriétés, parfois des échanges de biens, souvent des échanges intellectuels.

Pontigny se situe aux portes du vignoble de Chablis, une des plus grandes appellations "village" de Bourgogne en blanc. Les moines cisterciens ont très tôt décelé toute la subtile alchimie entre le terroir et le cépage chardonnay et combien le vin produit était minéral à souhait, délicat en saveur et élégant en robe.
Les moines bénédictins de Saint-Germain d'Auxerre ont fait le même constat sur le terroir d'Irancy avec les cépages pinot noir et césar. Irancy est aujourd’hui une belle appellation "village" de Bourgogne en rouge.

Cette Saint-Vincent est une belle opportunité pour le vignoble de l'Yonne d'accueillir les amateurs de notre culture viticole et de leur montrer la chaleur humaine et l'énergie de notre territoire.

Qu'ils reviennent tous en été pour profiter d'une douceur plus clémente et de nos animations. Nous continuons à travailler pour notre spectacle "Le temps des bâtisseurs", les vignerons du chablisien et de l'auxerrois taillent la vigne, préparent les mises en bouteille, chacun s'affaire.

En attendant, profitons de la fête à Irancy, des décors des rues et la convivialité icaunaise !

dimanche 17 janvier 2016

Son et lumière de Pontigny, petit retour en arrière …





Dès 2011,  nous avons commencé à imaginer les manifestations que nous pourrions organiser pour célébrer les 900 ans de la fondation de l’abbaye de Pontigny en 2014. Très vite, nous décidions  la création d’un son et lumière qui devait retracer les grandes pages de l’histoire de ce site depuis sa fondation jusqu’à nos jours.

Un groupe de travail fut constitué sous la houlette de Luc Feillée ; le premier travail a été la rédaction d’un  cahier des charges, adressé à différents auteurs,   metteurs en scène et organismes de créations de spectacle.

Trois réponses nous étaient alors parvenues ; nous avions choisi Le Spiralum compagnie et Fabrice Maigrot comme auteur et metteur en scène ; la partie lumière a été confiée à Vincent Bourcey et Pierre Gonin.


Il nous a fallu aussi  assurer le financement du projet, rechercher des bénévoles, des figurants, et surtout imaginer la communication, et elle fut mise en place par Béatrice Kerfa.

Ce fut un pari audacieux et exigeant que nous avons réussi. Au total, 3200 spectateurs auront assisté à cet événement malgré une  météo capricieuse qui nous a gâché en partie l’une des trois soirées.


Si bien réussi que les bénévoles réunis pour faire le bilan ont décidé de recréer  un nouveau  spectacle historique tous les deux ans.

Vous pouvez d’ores et déjà en retenir les dates du prochain : les 11, 12, 13 et 14 août 2016.

Progressivement nous vous donnerons des informations sur ce nouveau spectacle.


A très vite.



 
Claude Henriat, 
président de Pontigny en lumière