dimanche 15 mai 2016



Tombeau de saint Edme vu du choeur



Saint Edme : un prélat anglais de Canterbury à Pontigny

     Edmund, né près d’Oxford, à Abingdon, vers 1170, dans une famille de marchands, fait de solides études à Oxford, puis à Paris. Il revient enseigner à Oxford, quelque temps. Ensuite, il s’oriente vers la théologie, qu’il étudie probablement auprès d’Etienne Langton, archevêque de Canterbury qui avait trouvé refuge à Pontigny durant sept années.

     Professeur de théologie, dans ce qui sera appelé plus tard Saint Edmund Hall à Oxford, il est remarqué grâce à son traité spirituel Le Miroir de l’Eglise, beaucoup traduit. Intellectuel brillant, d’une grande rigueur morale, menant une vie d’ascèse, sans ambition politique, il sera pourtant sollicité pour le poste d’archevêque de Canterbury, comme candidat de consensus entre le pape et le roi.
     Animé d’un réel souci pastoral, il se consacre à sa charge, se montre réformateur, généreux avec les pauvres, sans goût pour les honneurs.


    L’abbaye de Pontigny l’accueille en 1237. Il y fait étape sur le chemin de Rome. Il revient en novembre 1240. Fatigué, sentant sa fin proche, il décide de retourner en Angleterre, mais la mort le saisira le 16 Novembre près de Provins.

     Le père abbé de Pontigny et quelques moines vont chercher le corps embaumé. Un miracle sur le chemin les convainc qu’ils ont un saint homme. Toute la communauté cistercienne de France et d’Angleterre se mobilise pour obtenir une canonisation. Des récits de miracles sont collationnés dans un Rouleau qui en recense 250 en peu de temps. A la fin de 1246, Edmund est proclamé saint sous le patronyme de Saint Edme.

     La vie des moines prend une autre tournure puisque leur abbaye devient lieu de pèlerinage, un des plus fréquentés d’Europe au Moyen-Age. Les dons affluent. Un office est écrit pour honorer le saint dans toutes les abbayes filles de Pontigny.


     Jusqu’à l’époque contemporaine, le culte à Saint Edme fut vivace. Les prénoms d’Edme, Edmée, Edmond, si fréquents dans la région, témoignent de la protection qu’on recherchait. Les croix de Saint Edme, les chemins de Saint Edme dans les communes voisines rappellent les itinéraires suivis par les pèlerins. 

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